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Affichage des articles du novembre, 2018
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Faucheurs d'étoiles Il n’est pire blessure que glace qui s’abat sur un bourgeon en fleur, que foudre qui éteint dans les yeux d’un enfant l’étoile du berger et crève l’innocence où Dieu l’avait posée. Dans les brumes d’encens, les alcôves mutiques, des pulsions maléfiques immolent la candeur. Le venin se distille dans un sang pur et vif, à jamais tue l’amour, à jamais tue la vie. Mains cruelles, prédatrices sournoises animées par les diables de bestiales bassesses, sous des draps sacrilèges vous avancez masquées et souillez lâchement les velours du printemps,       vous êtes meurtrières.          F
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Moi, 5 ans, esclave de vos rêves. Il est des pays  à un vol d’hirondelle, où les ventres des femmes fabriquent des esclaves, âmes sacrifiées sur l’autel du profit. Pupilles hébétées, de la peau racornie sur des os déformés, poumons silicosés. Il est des pays   à un vol de corbeau, où des buses cupides se repaissent avides d’entrailles innocentes. Chaussures dernier cri vêtements flambant neuf, l’illusion, le paraître les bonheurs mercantiles. Vitrines et portants sont autant de potences. Sur les semelles vierges dans les plis des tissus, sont imprimés les râles d’enfants suppliciés. Sous un ciel assombri de laide hypocrisie, le soleil renarde des torrents de dégoût. « Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? … Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas ! » Victor Hugo. Les contemplations.
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Invasion tropicale. Les souffles d’alizés ébouriffent les ormes, les nuages complices encorbeillent les vagues. Les fantômes s’éclipsent sur les photos voilées, les regards se détournent des miroirs endeuillés, et voguent nos amours. Nos âmes malhabiles esquissent quelques pas sur le rythme fragile d’un opus hésitant. Les bourgeons et les fleurs éclosent en sourires et parfument le miel  des désirs platinés. Jonquilles capucines  lavande et romarin  font des moues et des mines  au son des tambourins, valsent nos souvenirs. Réchauffement magique  surprise climatique  tempête de caresses baisers en déferlantes.  La neige sur nos cheveux fond en larmes joyeuses dans le ciel de nos yeux, et voguent nos amours valsent nos souvenirs, les aiguilles du temps tictaquent à reculons…