Valse
suspendue.
Quand nos rides
entrelacées
ne traceront plus
qu'un unique sillon,
nous vieillirons ensemble.
Nous accorderons sur notre violon,
les mêmes blessures, les mêmes morsures,
tu es mon la, je suis ton fa,
nous vieillirons ensemble.
L'âge nous outrageant,
tu trouveras du charme
ne traceront plus
qu'un unique sillon,
nous vieillirons ensemble.
Nous accorderons sur notre violon,
les mêmes blessures, les mêmes morsures,
tu es mon la, je suis ton fa,
nous vieillirons ensemble.
L'âge nous outrageant,
tu trouveras du charme
à mes longs
cheveux blancs,
je feindrai d'ignorer
je feindrai d'ignorer
la fin de tes
émois,
et tes émois sans fin...
En chasseur avisé, tu te détourneras
de ces jeunes perdrix à la cuisse galbée,
en prétextant menteur,
avoir même oublié
comment les déguster,
nous vieillirons ensemble.
et tes émois sans fin...
En chasseur avisé, tu te détourneras
de ces jeunes perdrix à la cuisse galbée,
en prétextant menteur,
avoir même oublié
comment les déguster,
nous vieillirons ensemble.
Sur les ailes
légères
d’une valse
argentine
nous défierons
le temps
d’envolées
insouciantes
en saupoudrant
d’étoiles
un futur
incertain.
Bordées de
crêpe noir
les promesses à
présent
embrument mon
sommeil,
le bandonéon
pleure,
les danses dégrisées
gisent sur le
parquet.
Sur ton
oreiller froid
la boucle
inachevée
s’est fondue
dans un souffle,
ton cœur ne marque plus
le tempo de nos
pas.
Suspendus à un
fil
les serments
sont fragiles,
Je vieillirai
sans toi…
Rose Marie:
RépondreSupprimerabsolument magnifique ton dernier poème sur ce couple qui finalement ne vieillira pas ensemble…c’est plein de tendresse avec cette retombée d’une infinie tristesse de la perte de l’être cher.
Tu n’oublies pas pour autant le déni de l’épouse qui s’aperçoit que son compagnon regarde ailleurs c’est une toute une vie de couple résumée en quelques lignes
Patricia :
RépondreSupprimerMerveilleux poème !!! Le plus beau à ce jour à mon goût
Fernand De B. A.:
RépondreSupprimerJe me suis laissé aller sur le chemin de ton poème en me faisant accompagner par des larmes qui m'ont rejoint .......bravo!
Continue à me donner de belles émotions......
Buriens:
RépondreSupprimerC est beau c'est réaliste c est triste aussi, j adore la photo !!!
Fabienne :
RépondreSupprimerTrès beau
Lacape / Domi:
RépondreSupprimerSuperbe opus !
Tu définis l'entité du couple avec un grand A (l'amour unique, l'amour passion, l'amour tendresse, l'amour raison) avec un style qui égal les grands auteurs.
Ton vocabulaire est riche, passionnant, émouvant.
Puisses-tu être entendu par le plus grand nombre, car nous sommes dans l'ère du zapping ? ...
Pritos:
RépondreSupprimerC'est une valse exaltante, réaliste, tragique, comme l'amour, comme la vie.
Texte magnifique!
Merci pour cette émotion, Alexienne.
Michel:
RépondreSupprimerUne valse qui mélange
les pas et le trépas
où l'on vient fredonner
ce qui ne fut pas donné.
Pierre J.:
RépondreSupprimerTon poème pour je ne sais quelle raison m'a fait penser au roman de Gabriel Garcia Marquez " L'amour au temps du choléra " j'ai aimé ce destin, la longévité de l'amour que porte en lui le héros pour Fermina. Tu vois un peu jusqu'où tes écrits nous mènent...
Darrit:
RépondreSupprimerLes vicissitudes de la vie
N’ont pas séparé ce vieux couple
Qui s’enlace comme au premier jour
Qui tient ses promesses
Quand on voudrait que la valse du temps
A son tour, ne les sépare pas
Ton poème est émouvant, on y voit les promesses, l’humour, les pas de danse, la détresse…