Notre
pain de chaque jour.
Chapelets
de nuits
gangrenées
d’insomnie,
aigreur
des matins gris.
Une
vague nausée en entrant au bureau
de
longues heures à étouffer,
le
prix de la pitance.
Les
épaules se voûtent
sous
le bât douloureux
du
désenchantement.
Quelques
pilules à avaler
une
détresse à bâillonner
une
flamme à revigorer.
Des
puces scélérates
bernent
les blancs moutons
en
passions virtuelles,
Grand
Frère les garrotte
et
serre en quelques clics
les
lacets du désir.
Sous
le pilon des innocences
et
l’étroitesse du tunnel,
des
hordes de fantômes
s’agglutinent
et se pressent.
Marionnettes
asservies,
elles
glanent sur le sol
les
croûtons racornis
tombés
d’un purgatoire.
Là
haut un rossignol
console
le Printemps…
Darrit:
RépondreSupprimerTon beau poème nous secoue
Nous rappelle qu’un matin gris
Nous pouvons nous indigner et résister
Ecouter l’appel du rossignol
Pritos:
RépondreSupprimerTu as les mots qui décrivent et qui touchent Alexienne! Le printemps est encore à venir, agitons notre chiffon jaune pour le faire bondir!
Michel:
RépondreSupprimerSombre vraiment, je m'étonne même d'y trouver un rossignol ou alors pas ce lui auquel on pense d'abord. Je partage, Alex. Moi aussi je vis pour les printemps
PierreJ.:
RépondreSupprimerJ'ai cherché le rossignol qui pouvait atténuer l'amertume tout à fait légitime qui émane de ton poème et ma foi celui-ci ne manque pas d'allant: Hugues Auffray, le Rossignol anglais.
Virgo34:
RépondreSupprimerUn poème grave sur la fuite du temps, ponctué par de belles métaphores et pesant sur nos destinées. Une note finale d'espoir qui éclaircit la quotidien.
MCV:
RépondreSupprimerDure dure, la vie, parfois. J'aime bien ce poème!
Francine Lambert:
RépondreSupprimerTout concourt dans ce poème à créer une atmosphère chargée d'une sombre désillusion, j'avoue que même le rossignol et le printemps n'ont pas suffi à secouer cette lourde chape de tristesse . . . un mince espoir de renouveau s'immisce dans la chute peut-être ? À bientôt Alexienne !
Alice Merveille:
RépondreSupprimerUn coup de poing... poème en uppercut... les mots sont là aussi pour dire l'indicible... et puis il y a le rossignol...
Renal:
RépondreSupprimerVous m'emmenez en pays de vers libres. Je vous suis les yeux fermés et les oreilles bercées par cette musicalité qui m'est si étrangère. Continuez !
Eric Duval :
RépondreSupprimerce rythme effréné de nos vies si souvent décrié ... à écrire ainsi nous sortons sans doute de cette torpeur .... mais y entraînerons nous les "autres" ?... un spleen qu'on pourrait croire sans issue ... magnifique ...
Stephanie Bruzzone:
RépondreSupprimerJ’aime cette chute en point d’ancrage où l’on peut se ressourcer quand il fait trop sombre... bravo !
Brocéliande:
RépondreSupprimerC'est beau, Alexienne ..tes mots apprivoisent tout ...même le sombre ...j'adore la fin de ton poème
Lange Rostre :
RépondreSupprimerUn texte plutôt noir avec la fin paradoxale du chant de cet oiseau. C'est beau.