Privilège.

Mes pleurs, je vous conjure
de cesser vos caprices
frileuses jérémiades
vague à l’âme vulgaire
lamentations obscènes
devant la cheminée
où les bûches expirent
pour vous chauffer le cœur.

Par les extravagances
d’une vie de hasards,
par un tirage au sort
des plus aléatoires,
vous avez eu la chance
de naître au bon endroit,
ni trop chaud, ni trop froid…

Devant les consommés,
les bulles de champagne,
les gigots le foie gras
et les gueules de bois,
mes pleurs, à l’abstinence
je réduis vos émois.

Veuillez je vous implore
ravaler l’amertume
et sécher vos sanglots,
vous griffer le visage
dans le plus grand silence.

Pour ce soir de Noël,
contre les peaux vibrantes
de mes tendres amours,
en présent offrez-moi
un instant de répit,

une larme de joie…

Commentaires

  1. Pritos:
    Du Brel! Magnifique!
    Puisses-tu passer des Fêtes pleines de sereine poésie!
    Merci pour ces vers, Alexienne, ils sont dignes d'un Noël, d'un vrai.

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  2. Lacape/Domi:
    Ton texte à la qualité du coeur, du ressenti et cela n'a pas de prix !

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  3. PierreJ.:
    Un bien beau poème Alex qui fait du bien à lire .

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  4. Darrit:
    Malgré les embûches
    et les caprices du temps
    il reste des bûches
    à la chaleur du logis
    une bûche au chocolat

    Chacun de nous peut se reconnaître dans tes mots
    Il est écrit avec beaucoup de justesse

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  5. Michel:
    Des larmes dans le champagne, qui s'en étonnerait. Mais pleurer n'est pas si terrible que se dessécher
    Pleurons à la nouvelle année, tchin tchin, et laissons nous encore submerger d'émotions

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  6. Ah ! Ce "tirage au sort des plus aléatoires" ! Ah ! Cette capacité à être poétesse en liberté. Bruno Adjignon vous salue, Alexienne, et vous souhaite le meilleur.

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