Cette mèche
rebelle.
Bien sûr
Il y avait
tes yeux,
tes grands yeux
malicieux.
Le rideau de
tes cils
se soulevait
déjà
sur ton
paradis bleu.
Il y avait
aussi
cette mèche
rebelle…
Bien sûr
Il y avait
tes lèvres,
deux
bigarreaux gourmands
sur des
dents de vermeil,
ta langue
prometteuse
de frissons incendiaires.
Il y avait
aussi
mes mains
paralysées
dans le fond
de mes poches,
mes mots
emprisonnés
dans le fond
de ma gorge,
mon cœur
tétanisé.
Il y avait
aussi
cette mèche
rebelle…
Bien sûr
il y avait
ta robe,
abandon des
bretelles
découvrant
tes épaules,
soudaine
envie de soie
violent
désir de toi.
Il y avait
aussi
cette mèche
rebelle
qui effleurait
tes joues,
cette mèche perfide
qui
caressait ta peau
et défiait
mon âme.
Bien sûr
Il y avait aussi
mes coups de
pieds rageurs
dans les
murs de ma chambre
lorsque tu
repartais,
mes larmes
d’impuissance
à ne pas
avoir su
balayer d’un
baiser
cette boucle
frondeuse
écueil
infranchissable,
j’avais
juste quinze ans.
Clovis :
RépondreSupprimerSeule une plume féminine pouvait-elle aussi délicatement et poétiquement retranscrire un émoi amoureux... masculin ?... c'est troublant...
Jcjr :
RépondreSupprimerLa découverte amoureuse d'un adolescent de quinze ans est toujours extraordinaire. Les mots simples pour la décrire lui vont comme un gant .Et puis cette mèche rebelle comme un souvenir omniprésent. J'ai adoré.
Brocéliande :
RépondreSupprimer"Bien sûr " que j'aime, Alexienne ...ce " Bien sûr" aux tonalités de Brel, cette nostalgie entre colère et douceur, ce temps qui se fige et se refait ..oh mais j'adore ..j'adore ...
Jeanne:
RépondreSupprimerUne bien jolie mèche rebelle, un charmant déshabillé de soi(e), un fougueux amour de jeunesse, de sensuels émois d'adolescent(s)... tout en pudeur, en retenue. Un Bien sûr qui revient comme un refrain qui tourne en boucle... de cheveux.
Dranem:
RépondreSupprimerOh rage oh désespoir de n'avoir pas su l'embrasser quand on a seulement quinze ans !
J'entre en résonance avec ce poème de jeunesse , bravo !
Alice:
RépondreSupprimerMagie... au cours de la lecture mon imagination est partie à la rencontre de tant de personnages... Magique donc !
UPI:
RépondreSupprimerC'est ... magnifique... je suis sous le charme et encore plus depuis que j'ai lu "j'avais juste quinze ans" (ahaha)
JACB:
RépondreSupprimerJ'ai fondu !
Lacape/Domi:
RépondreSupprimerJ'adore ! ton désir...C'est si fort à l'adolescence.....
J'en ai désiré aussi, et elles ne le savaient pas....
Michel:
RépondreSupprimerLa photo illustre magnifiquement le poème. Ah, l'impuissance rageuse, ce corps adolescent aussi incontrôlable qu'un volcan
Elyse:
RépondreSupprimerDes bouffées en survivance d'un passé adolescent ... des émois que l'on garde encore au coeur
Pritos:
RépondreSupprimerComplètement ébloui... !
Merci pour cette fulgurance, Alexienne
PierreJ.:
RépondreSupprimerAh, nos quinze ans, nos valses hésitations face aux premiers pas des amours adolescentes. Des pas que j'ai su tantôt franchir, tantôt pas. Ton poème me replonge dans ces délicieux moments de tourments et de feu . Comment s'appelait-elle déjà ...
Darrit:
RépondreSupprimerTiens, voilà un poème qui nous rappelle des souvenirs!
Nos premiers émois
Je sais comment elle s’appelait mais ses yeux, ses yeux…
Je crois qu’ils étaient bleus. Etaient-ils verts, étaient-ils gris ? Étaient-ils vert-de-gris ? Ou changeaient-ils tout le temps d’couleur pour un non pour un oui…