Portrait chinois.
S’il est couche
vois-tu
où je voudrais
renaître
ce serait sur la
mousse
de ton fougueux printemps.
Sur tes branches
légères
mes bourgeons assoiffés
aspireraient tes
sèves.
S’il est un
fandango
qui me ferait
flamber
il viendrait de
tes mots.
Tes
accents de rocaille
donneraient à mes
peurs
des élans de pur
sang
insolentes
cabrades.
S’il est une
prairie
où pourraient
divaguer
mes terreurs
égarées
à
l’abri des morsures
de hyènes enragées,
ce serait sur ta
lande
sous tes mains apaisantes.
Pour les jours de
tempête
ou les nuits de
chaos
peut-être serais-tu
chêne
colosse
aux pieds d’argile,
séquoia
gigantesque grand prêtre millénaire.
Serais-tu
baobab philosophe africain
ou
fantasque roseau en marais poitevin?
Avide d’oasis
de sommets
invincibles
de sanctuaires
feutrés
de
mangroves rebelles aux ombres salvatrices,
c’est
sur ta canopée
que
mon cœur essoufflé
viendrait
reprendre haleine.
« Car, vois-tu, chaque
jour… »
Lacape/Domi:
RépondreSupprimerc'est fort ! c'est beau ! j'aime !
PierreJ.:
RépondreSupprimerQue voilà un élan auquel j'adhère, plein de fougue, d'amour et de vie. J'ai souvent rêvé de me trouver sur une canopée en Amazonie à me prélasser comme mon voisin le singe.
Merci pour tes belles images Alexienne
Pritos:
RépondreSupprimerMerveilleux voyage au creux des fantasmes que ce portrait chinois. La vie y cavale, l'amour y bourgeonne, dans toute leur splendeur: splendide!
Hervé M.:
RépondreSupprimerSuperbe exquis j en redemande!
Yannick D.:
RépondreSupprimerToujours cette si belle écriture limpide de facilité tant travaillée...
Hélène J.:
RépondreSupprimerQue c'est tendre, empreint de sérénité, mais aussi puissant et coloré.
Anne F.:
RépondreSupprimerJ'ai craqué pour le fandango entre autres, mais surtout pour le rythme, la couleur, les images, les mots choisis, les sous-entendus, tout quoi ! Bravo !
Brocéliande:
RépondreSupprimerJ'ai adoré ! voilà ...
Ch. Deguer.:
RépondreSupprimerBelle déclaration. Le rythme est donné, avant sa conclusion que nous avons tous en tête : "Car vois-tu chaque jour je t'aime davantage, aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain".