Vol de maman.

Une nuit d'hiver,
une tourterelle
baise tendrement
ses deux oisillons.

Elle part sans bagage
dans un monde étrange
où les âmes nues
côtoient les archanges.

Miroir de l'entrée,
ses yeux pétillaient
de bulles de vie,
belles dents gourmandes,
longs cheveux de jais...

Un dernier regard,
crâne dévasté,
beauté saccagée,
reflet déchirant
d’une fleur fauchée.

Une nuit d'hiver,
dans un ciel glacial
une jeune Parque
tombe foudroyée.

Sur le campanile
des chants lancinants,
inlassablement
les deux oisillons
bercent les passages
des vols de mamans.

Volonté suprême
crédos fallacieux
désordre des choses
destinée cruelle,
quand le Bon Dieu sonne
le funeste appel
de ses tourterelles.

Commentaires

  1. Pritos:
    De quoi faire honte au bon Dieu: tout le tragique du monde dans ces vers!

    RépondreSupprimer
  2. Michel:
    Un battement d'aile, et tout bascule. Les mamans s'envolent... Joli texte

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog