Sous le regard doré de l’orfèvre.

La glaneuse à l’automne
grappille dans les sillons
les ultimes trésors
des étés consumés,
au hasard des chagrins
aux nœuds de ses potences,
les vendanges tardives
de délices lointains.

Prisonniers de leur gangue
joyaux asphyxiés
les mots dans son panier
ont encor tellement
de rêves à livrer
de joues à caresser
de lèvres à baiser
de larmes à sécher.

Quand ta tête s’incline
sur la feuille roussie,
quand tu t’attardes un peu,
qu’un sourire se dessine
que ta peau se hérisse
en frissons d’émotion,
mes mots en chapelets
scintillent d’avenirs.

Les ors de tes prunelles
raniment mes volcans
tempèrent mes glaciers
enluminent mes peines
empaillettent mes cris
embrasent mes spirales
et peignent dans mon ciel

des aurores boréales.

Commentaires

  1. Pierre J. :
    Ouvrage d’orfèvre que ton poème. Que ne fait -on dire aux mots pour exprimer l'élan d'une sensualité exacerbée.
    Joli ! Alexienne

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  2. Pritos :
    Un automne au velours soyeux, qui réchauffe et que tes mots font rayonner.
    Bravo pour ce texte ciselé d'or!

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  3. Lagert:
    c'est ce qu'on appelle un travail d'orfèvre

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  4. Christine Ś.:
    Très belles images et vers rythmés font de ce poème une lecture magique et très douce

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  5. Jean R.:
    Un savant dosage de rhétorique donne du rythme au geste de cette glaneuse. Très bon

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  6. Brocéliande:
    Oh j'adore Alexienne ...ça me parle doucement ..vraiment ..c'est beau

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