Femmes à
vendre.
Sur un marché
d’esclaves,
une princesse slave,
pommettes haut perchées,
danse seule sur la piste.
danse seule sur la piste.
Joli poisson d’argent
tout au bout d’une ligne,
elle ondule des hanches
en spasmes
racoleurs.
En manque de
frissons,
des hommes la
regardent
deux à trois
fois son âge…
Voyez Messieurs,
voyez
les splendeurs
de mon arbre,
je connais de
vos âmes
crevasses et
tréfonds
et de vos vies
en berne
les soleils
pâlichons.
Combien pour
mes fruits verts?
Signez là beaux
messieurs
un pacte avec
les Dieux
et le Diable en
personne
n’y verra que
du feu.
Sur un marché
de dupes,
maquignons et
bétail
s’évaluent se
détaillent.
Combien pour la
rondeur
d’un cuissot
d’un jarret
combien pour des
seins fermes
une croupe
galbée ?
Devrais-je
rajouter
sur la couche
nuptiale
bracelets et
colliers
pour sourires
et baisers ?
Combien…
Marrakech Bucarest
Bangkok ou bien
Moscou,
des petites
poupées
trop tôt sur
les marchés
vont brader
leur jeunesse
contre rêves
dorés.
Dans des
déserts de larmes,
leurs roses
faneront
sous l’haleine
fétide
de renards
faméliques.
Sur le tain des
miroirs
un soupçon
goguenards,
les messieurs
grisonnants
dénonceront c’est
sur
cruelle
ingratitude
scandaleuse
imposture,
hurleront leur
colère
et c’est la
bouche amère
qu’ils iront
recracher
leurs fruits de
la passion.
Claire
RépondreSupprimerPoème touchant et bien exprimé. Tu es douée et arrive à exprimer toute ta sensibilité dans tes poèmes. Bravo !
Denise
RépondreSupprimerc'est vrai mais ne pas oublier que pour certaines d'autres alternatives s'offrent à elles pour s'en sortir
Alexienne
Une façon de tenter leur chance…
Alice:
RépondreSupprimerUn poème uppercut... tragiquement magnifique !!
Miraje:
RépondreSupprimerLa vérité en face, et en pleine gueule ... !
Lélie:
RépondreSupprimerLes femmes sont belles, le poème est fort et je vous suis dans l'engagement. Merci !
Michel:
RépondreSupprimerBonjour Alex. Eh oui, le bonheur ne s’achète pas, il n'y a que du sordide au bout de ce chemin de soi-disante séduction. Bravo pour ton cri du coeur
Pritos:
RépondreSupprimerTexte joliment tourné et percutant à la fois: le sujet est affligeant, éternelle ritournelle des sévices de l'humain...
Pas encore vu le film, mais tu m'en donnes une idée, merci.
Darrit:
RépondreSupprimerJe vois le contraste entre ce film sympa
Et le sort de ces jeunes femmes
Combien d’histoires douloureuses pour une qui finit bien
C’est partout la même rengaine
L’esclavagisme n’a jamais vraiment cessé
Tu l’exprimes très bien