Un dernier tango, je vous prie.
« Il est donc l’heure Madame,
vous venez me chercher,
très bien, je vous suivrai... »
Mais
permettez
Madame
en longue
robe noire
que le
temps d’un tango
je mène
encore la danse
et venez
dans mes bras
esquissons
quelques pas.
La douceur
des violons,
triste
bandonéon,
glissons
sur l'abandon,
étreinte
possession,
jeu d’amour
et de haine,
dansons.
Alpaga
grain de soie
enrobage de
hanches
cambrures
assassines
escarpins
rouge sang
rose dans
vos cheveux
enivrante
promesse
d’instants
délicieux,
le
frôlement furtif
de vos
cuisses légères
avive mon
désir.
Sombre
dominatrice
perverse
Messaline
envoûtante
déesse
messagère
tragique,
j’imprimerai
sur votre peau
le souvenir
subtil
de ma main
sur vos reins.
Un instant
de vertige,
un fol
embrasement,
submergée
de plaisir
vous
craindrez un instant
de remettre
à plus tard
votre tâche
cruelle…
Dansons,
Madame.
A la
dernière note,
un ultime
baiser,
dans nos
yeux
des regrets
frisson sur
le parquet.
D’une
griffe acérée
vous percerez
mon âme.
Néant
Eternité
qu’importe
où nous irons
au-delà de
la vie
du trou
noir de la mort
par dessus
les nuages
pour des
siècles encore,
nous
danserons Madame.
Pierre J.
RépondreSupprimerVoilà madame ce que l'on pourrait en dire ...
"La danse est un poème dont chaque mouvement est un mot."
Philippe Collas
Pritos:
RépondreSupprimerEt même, toute la vie est tango.
Quel plaisir de danser des yeux sur tes mots!
Lacape/Domi:
RépondreSupprimerC'est délicieux ! à quand notre prochain tango ?
Elena H.:
RépondreSupprimerah la danse de vos mots dieu sait vers quel merveilleux été cela pourrait nous amener!
Ludivine
RépondreSupprimertrès sensuel et alléchant =)
Huppef.:
RépondreSupprimerTango envoutant, d'une grande sensualité. Bravo Alexienne !
Adib.:
RépondreSupprimerJ'ai adoré!!! On s'imagine bien cette scène, décrite simplement en douceur.
Vraiment très beau :)
Claire B.:
RépondreSupprimerUne danse pulsion, une danse charnelle à laquelle il est impossible de se soustraire. Ce poème me fait penser au troublant ouvrage d'Olivier BOURDEAUT, "En attendant Bojangles". L'amour, la fête, la folie, jusqu'à l'inévitable. Bravo !
Nadine G.:
RépondreSupprimerTous les mystères du tango à travers tous ses états. Fort bien écrit.