La Dinde savante.
A l’entrée de l’hiver
une Dinde dodue
sachant ses jours
comptés,
croquait à belles
dents
les encyclopédies
qu’un fermier
négligeant
semait aux quatre
vents.
Diderot Beaumarchais
Voltaire et
d’Alembert,
sciences
philosophie
éclairaient de
lumières
l’adage populaire
qui veut que l’ineptie
soit le lot des
dindons.
Désireux de lui plaire
un Paon majestueux
affichait belles
roues
élégantes manières.
Rieur et nonchalant
le Paon goûtait au
temps
et plaisirs de la
chair.
« Dinde
dodue,
venez donc vous
blottir
au creux de ma
paillère
et je vous apprendrai
ce que seul mon cœur sait,
le gai savoir, le savoir-faire
le savoir-vivre, savoir aimer,
le je ne sais quoi
qui vous fera chanter,
le je ne sais qui
qui vous fera rêver.
Je sais bien peu c’est vrai
de vos complexités,
mais je sais de la vie
cueillir les émotions
et belle Poésie. »
Le matin de Noel
le fermier d’un coup sec
trancha là le sujet
et la tête de Dinde.
Sotte Dinde ne sut
empimenter Culture
de graines de folie,
ne connut de l’Amour
que fade théorie,
sur la table finit
de châtaignes farcie.
C'est une chose admirable que tous les grands hommes ont
toujours
quelque
petit grain de folie mêlé à leur science.
(Molière,
Médecin malgré lui)
Patricia
RépondreSupprimerCharmée par cette fable. Vous approchez de La Fontaine !
Kourati
RépondreSupprimerTrès sympathique. À bientôt
Denise
RépondreSupprimer'''Quelle petite Dinde '''... elle ne s'est pas aperçue... qu’on était en train de ''''la Plumer'''' Je l’aime ta Dinde bravo !!!!!
Alexienne
RépondreSupprimerNathalie me dit qu'elle pleure sur chacun de mes poèmes, j'espère que non sur celui là.
JACB:
RépondreSupprimerC'est vrai que DINDE SAVANTE suinte l'antinomie puisque tout dindon se trouve de la farce et que toute dinde prend de la blondeur...Dans cette volière La Fontaine y aurait bien retrouvé ses petits. En tout cas j'ai bien ri et savouré l'art certain que vous avez de la tournure.
RépondreSupprimerFred:
Encore une dinde qui tout en se cultivant a oublié que d’autres cultivaient aussi les marrons destinés à la farcir ! Pauvre humanité qui est parfois comme ces dindes, farcie d’ineptie ou gonflée d’orgueil. Encore une belle fable que tu nous offres là Alexienne et tu ne finis jamais de nous étonner !
Alice:
RépondreSupprimerSavoureux à tout point de vue !
Pritos:
RépondreSupprimerEt paon sur le bec!
L'apologue est des mieux menés. Dinde ne soyez, damoiselles. En guise de farce, laissez mariner les fats dans leur jus...
Michel:
RépondreSupprimerune jolie fable que ne renierait certes pas monsieur de la Fontaine
PierreJ.:
RépondreSupprimerQuelle émotion au moment où le sujet est tranché !
Un Vegan pas convaincu !
Darrit:
RépondreSupprimerQue dire des châtaignes
Elles aussi suppliciées
Munies de leur bogue
Elles flanquent parfois
Des châtaignes aux dindons et aux paons
Une fable plaisante à lire de bon matin
Sylvie Talant
RépondreSupprimerBravo pour les nombreux poèmes qualifiés, qualifications certainement méritées, car chaque poème d'Alexienne que je lis est pour moi un grand moment d'évasion.